« J’ai conservé presque toutes les traces depuis le début, j’ai des archives, (…) il y a environ 500 000 documents et évidemment c’est sur la base de ces documents qu’ont eu lieu mes travaux d’études, que j’ai complétés d’ailleurs, il faut l’ajouter, par des séjours dans des contrées lointaines, car une fois que j’avais découvert la Formulation, une fois que je la connaissais dans tous ces détails, quelque chose m’avait frappé, c’est que tous les enfants faisaient les mêmes choses et je me suis dit : »Est-ce que c’est dû au fait qu’ils appartiennent à une certaine culture, une certaine société ? » Et j’ai voulu savoir si des enfants qui vivent dans d’autres conditions, dans le désert, des nomades par exemple, si les nomades feraient les mêmes traces que les enfants de Paris.
Arno Stern et le Closlieu, partie 4 – Un temps de Pauchon
Et je suis allé en Mauritanie et j’ai rencontré des nomades non scolarisés qui n’avaient jamais rien tracé, et je suis allé au Niger, et au Mexique,et en Afghanistan et dans d’autres pays et j’ai fait peindre et dessiner des enfants qui n’avaient jamais vu un pinceau, qui n’avaient jamais pratiqué la moindre trace.
J’en ai tiré la conclusion que ce sont exactement les mêmes traces que celles des enfants qui vivent dans une ville. C’est cela qui m’a amené à l’origine de cette trace. » ~Arno Stern